Qu’est-ce que la psychopédagogie?
C’est une approche de l’apprentissage par des pédagogies concrètes qui se basent sur la mise en projet, la motivation, le développement de la confiance en soi, la créativité…
Cette approche permet à l’enfant, et à ceux qui l’accompagnent de prévenir, d’identifier et de corriger les difficultés et les troubles d’apprentissage et du comportement.
Plusieurs outils peuvent être utilisés selon les besoins de chacun :
- méthodologie : organisation, cartes mentales, outils de mémorisation, de gestion mentale, de concentration et d’attention (méthode Vittoz, PNL)
- compréhension et régulation des émotions : psychoéducation (explication de ce qu’est une émotion, où cela se situe t-il? D’où ca vient? Mieux les comprendre pour mieux les appréhender (des outils basés sur la communication Non-Violente, hypnose symbolique, la respiration )
- l’acceptation de son fonctionnement (par la thérapie ACT)
- le corps pour réguler, équilibrer son système nerveux et ses émotions par le mouvement et les réflexes archaïques
Le principe de cette pédagogie :
l’approche TETE – COEUR – CORPS
Comment préparer sa « tête » à travailler?
- En comprenant quelle est sa manière d’apprendre :
- certains élèves ont besoin de se réciter le cours ou de réentendre le professeur dire le cours pour le comprendre, le mémoriser ; ils l’évoquent de manière auditive.
- d’autres verront des images, le plan du cours, en feront une « photographie » dans leur tête; ils auront besoin de l’évoquer de manière visuelle.
- d’autres encore apprennent mieux en faisant appel aux ressentis, en bougeant, en faisant bouger les images du cours ; leur préférence sera plutôt kinesthésique.
- enfin certaines personnes ont des profils dits mixtes car ils vont avoir besoin de réentendre le professeur et le voir bouger, d’autres vont mieux apprendre en schématisant au fur et à mesure qu’ils se redisent le cours… Les études récentes montrent que notre cerveau, s’il est bien latéralisé, c’est-à-dire si ses deux hémisphères communiquent bien entre eux, fera appel, suivant le projet, à telle ou telle manière d’apprendre. Les élèves qui réussissent le mieux sont d’ailleurs ceux qui parviennent à jongler le plus efficacement entre ces manières d’apprendre.
- En développant l’attention et la concentration
- on confond souvent les deux alors qu’ils font appel à deux zones différentes du cerveau. Quand j’écoute le professeur, je mobilise mon attention. Quand je veux réaliser un exercice, je mobilise ma concentration.
- La méthode Vittoz aide à retrouver l’attention et la concentration tout comme certains exercices de Brain Gym® ou issus de la méthode Félicitée ® expliquées dans les page suivantes.
- Se mettre en projet, se donner un objectif. Des outils comme la PNL seront ici aussi très utiles.
- Ne pas oublier qu’installer des routines est fondamental c’est pourquoi, nous pourrons construire ensemble un tableau hebdomadaire afin de penser à ré-entrainer notre cerveau à construire ces habitudes.
- En apprenant à apprendre différemment, en développant sa créativité.
- en organisant sa pensée par des mots, des dessins, en faisant des associations
- en exerçant sa mémoire par des petits jeux
- en fabriquant des cartes visuelles de sa pensée que l’on appelle « cartes heuristiques » ou « cartes mentales« . Elles sont un outil très précieux aux enfants ayant des troubles dys.
Comment préparer son cœur à travailler?
Les émotions ont un rôle fondamental dans l’apprentissage. Les émotions positives sont un moteur tandis que les émotions négatives inhibent voire bloquent l’apprentissage. C’est pourquoi, il est très important de faire connaissance avec elles afin de mieux les dompter.
Suivant les besoins de votre enfant, adolescent, plusieurs outils peuvent être proposés:
- la visualisation positive : par une courte séance d’hypnose symbolique ou par l’utilisation des cartes de la méthode Félicitée®, il apprendra à chercher en lui des ressources pour trouver calme et harmonie.
- le renforcement des comportements positifs : il s’agit avec les parents de s’engager à gratifier les comportements positifs, d’encourager l’enfant au lieu de se focaliser sur ses comportements négatifs. Car, à la longue, faire une bêtise peut être associé au moment où il monopolisera l’attention des parents. Ensemble, nous établirons un tableau avec des tâches concrètes confiées à l’enfant (ex : si le moment de l’habillage pose problème le matin, l’enfant peut choisir la mission : « je prépare mes vêtements pour demain avant de me coucher » ou bien si le moment des devoirs est devenu conflictuel après l’école, peut-être, serait-il approprié qu’il s’engage sur une mission du type « je me mets calmement à mes devoirs de 17h00 à 17h30 ». Il sera alors important d’évaluer ensemble les missions réussies et de les exprimer pleinement en félicitant l’enfant et d’ajuster celles encore difficiles.
- Le travail sur la confiance en soi : elle est le socle de la réussite car elle dépend intimement de l’estime que l’on a de soi. Tout le travail se fera avec les parents car il s’agit de modifier certains comportements parfois involontaires que nous adoptons envers nos enfants comme :
- lui mettre une étiquette : « il est comme moi », « dans la famille, on est nul en maths »…
- ne pas le laisser faire seul, ne pas le laisser expérimenter : nous craignons tous (peut-être surtout toutes) que notre enfant se fasse mal, se salisse, renverse un objet… mais comment peut-il réussir s’il n’expérimente pas. Avant de savoir marcher seul, il est tombé plusieurs fois mais à aucun moment vous doutiez qu’il ne sache pas y arriver. C’est cet état d’esprit auquel nous pourrons réfléchir. Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut qu’il devienne autonome du jour au lendemain. Il s’agit d’un accompagnement vers la voie de l’autonomie.
- s’adresser à lui en le jugeant : « tu as cassé le jouet de ton frère, tu es méchant », « qu’est ce que tu es maladroit, tu as encore renversé ton verre d’eau! » . L’ enfant s’imprègnera de ces qualificatifs comme un trait de caractère ( je suis méchant, je suis maladroit) et perdra petit à petit l’estime de lui-même, il osera de moins en moins faire preuve d’initiative et aura des difficultés à entrer en relation avec les autres, de peur d’être à nouveau jugé. Par des petits jeux de communication bienveillante, vous (parents et enfants) apprendrez à davantage « parler positif ».
Vous renforcerez ainsi sa motivation. Car être motivé c’est se faire plaisir et faire plaisir aux autres.
Comment préparer son corps à travailler?
« Bien dans son corps, bien dans sa tête! » Si on se réfère à cet adage, il est en effet essentiel de considérer que le corps et la tête sont liés. Sans oublier, le coeur comme expliqué précédemment d’où le nom de l’approche « TETE COEUR CORPS ».
- en prenant soin de son corps : s’hydrater, respirer, manger, dormir peuvent paraître des actions naturelles, elles ne le sont pas toujours.
- se relaxer : les enfants aiment les exercices de détente comme le yoga, la sophrologie, les exercices de cohérence cardiaque. La Brain gym® et la méthode Félicitée® peuvent aussi apporter détente et relaxation.
- apprendre en bougeant : la méthode Warnke® et le RMT® proposent un programme d’entrainement moteur sur la planche à bascule, la planche à roulettes, sous forme de petits jeux avec des balles et de sacs de graines. Non seulement, leur aspect ludique plait beaucoup aux enfants mais ces exercices issues des recherches neuro-scientifiques montrent qu’ils stimulent la maturation du système nerveux, permettent d’intégrer des réflexes primitifs persistants et donc de chercher en profondeur la cause des difficultés, permettent de travailler la coordination, la latéralisation, l’équilibre…
la fabrique à bonheurs